Ce samedi, à l’Institut des Cultures de l’Islam, nous sommes dix curieux à faire partie de l’atelier culinaire pour élaborer des baghrir. C’est MEA GUSTA qui organise l’atelier – l’association “qui vous donne les clés pour apprécier toute la saveur du monde”.
Baghrir…tu le dis comment ?
Imprononçable pour des non-arabophones, l’atelier commence par cette quête de la bonne prononciation : Azia, Tunisienne, nous explique que dans son pays, les Baghrir se disent Grayef, la jeune Tilelli les appelle autrement, tandis que je baragouine un « baaarrhaaghriiiir » qui n’a aucun rapport mais fait bien rire. Après un tour de table de présentation, Hélène Tavera, notre hôte et animatrice, nous explique comment l’atelier va se dérouler.
Recette en main et vêtus d’un tablier, nous voilà en possession d’un grand saladier, d’un bol et de tous les ingrédients nécessaires à la recette du fameux baghrir.
Baghrir, mais qu’est ce que c’est exactement ?
Joliment appelé la crêpe aux mille trous, le Baghrir ressemble un peu à des pancakes ou à des crêpes aérées. C’est une douceur à la semoule et à l’eau, un plat populaire que l’on retrouve dans la cuisine marocaine et algérienne. De la mixité culturelle représentée dans notre atelier ressort une divergence sur l’origine de ces galettes alvéolées et les recettes, nombreuses, diffèrent selon les pays. De ce que je saisis, les baghrir sont d’origine berbères, mais on les retrouve sur toutes les tables orientales, du Maghreb au Liban, et dans de nombreux pays arabo-musulmans. Ces délices sont à partager en famille, souvent au moment du Ramadan, mais aussi quotidiennement à tous les repas et en-cas. On les déguste la plupart du temps sucrés, avec un mélange de miel et de beurre, ou salés, avec de l’huile d’olive et du sel.
Aux dires des gourmands autour de la table, les recettes sont si nombreuses que les résultats sont très variés et pas toujours concluants. Les recettes demandées au bled sont parfois bien hasardeuses : “Mais c’est trop facile, tu prends un peu de ça, tu mets un chouïa de ça, hop hop hop tu mélanges et paf tu as tes baghrir !”. La tradition orale, c’est bien, mais il est vrai que ce n’est pas évident de la reproduire une fois seule chez soi.
Il y a une bonne énergie, un esprit de partage et une volonté commune de réussir nos crêpes qui fait que la magie opère : l’atelier Mea Gusta est un vrai succès !
Voici la recette des Baghrir Express
Ingrédients:
1 bol de semoule fine (Renard)
1/2 bol de farine
2 bols d’eau tiède
1 sachet de levure chimique
1 sachet de levure boulangère
2 cuillères à café de sucre
1 pincée de sel
1/2 cuillère à café de vinaigre blanc
>>> On commence
Dans un saladier à fond rond, mélangez la semoule, la farine et le sel.
Dans un contenant, mélangez la levure de boulanger à un chouïa d’eau afin qu’elle se dilue.
Ajoutez la levure de boulanger diluée au saladier.
Ajoutez l’eau tiède très progressivement en remuant avec un fouet.
Il faut bien mélanger la pâte, qu’elle soit à la fois liquide et dense, un peu comme une pâte à crêpes.
Une fois la pâte satisfaisante, versez la préparation dans un blender et mixez 2-3 minutes.
Lorsque le mélange est homogène, versez dans le blender la levure chimique.
Mixez de nouveau 2 minutes (selon la vitesse et la puissance de votre blender).
La pâte doit être mousseuse, des bulles doivent se former à la surface.
Versez la pâte dans le saladier et la laissez reposer en recouvrant d’un torchon quelques minutes.
Faites chauffer une pôele non-adhésive (ou ajoutez un peu de beurre pour que la préparation n’accroche pas) et versez la pâte en formant un rond de pâte avec la louche.
Laissez cuire le Baghrir sur une seule face à petit feu. Les mille trous du baghrir se forment.
La crêpe est cuite lorsqu’il n’y a plus de trace blanche de pâte liquide.
Déposez les baghrir sur un torchon propre pour qu’ils refroidissent (ne surtout pas les superposer au risque qu’ils restent coller les uns aux autres).
Une fois refroidis, vous pouvez les superposer.
>>> On déguste !
Dégustez le baghrir chaud, nappé d’un mélange de beurre et de miel. Vous pouvez également ajouter une lichette de fleur d’oranger pour un voyage des papilles assuré.
A vous !
Faites-moi part de vos essais et n’hésitez pas à partager vos conseils-recettes
>>> PRATIQUE >>>
Mea Gusta
Hélène Tavera, htavera@free.fr
Atelier culinaire à réserver à l’ICI
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