Je m’appelle Chloé, exploratrice gourmande et désormais reporter de cuisine sans frontière, je m’intéresse aux cultures du monde, par le prisme de l’assiette. Avec Boui-Boui, je propose des histoires de goûts, des immersions en cuisine et des rencontres de ceux et celles qui font la diversité culturelle et culinaire de Paris.
Qu’est ce que je fais dans la vie ?
Explorer, rencontrer, découvrir, humer, essayer… c’est dans mon ADN et c’est ce que j’aime faire au jour le jour. Je travaille donc dans le tourisme, dans la valorisation de destinations.
J’ai passé 5 ans à promouvoir les échanges culturels internationaux, la mixité et l’immersion en terres étrangères font donc partie de mes valeurs. Puis, j’ai travaillé en tant que cheffe de projet dans la start-up de Voyageurs du Monde, dans la valorisation de voyages sur-mesure. Je prônais le tourisme responsable, les rencontres locales, l’immersion hors des sentiers battus, la compensation carbone et toutes sortes d’activités qui aident à comprendre la réalité historique et contemporaine d’un pays. Après une prise de conscience écologique, je m’attèle désormais au tourisme de proximité et prône le slow tourisme avec toujours une touche culinaire.
Depuis 2022, je suis autrice du Guide du Paris Boui-Boui aux éditions Alternatives (Gallimard) et guide locale. Je propose des visites guidées culturelles et culinaires sur-mesure ou pour petits groupes ainsi que d’autres activités autour de l’alimentation : animation écoles maternelles sur les repas et fêtes du monde, atelier-dégustation de café vietnamien, atelier-création mélanges d’épices, rencontre et études de cas sur les diasporas pour des élèves du collège, etc.
Depuis quand existe le blog ?
J’ai lancé le blog à l’automne 2015, lorsque j’étais au chômage. J’avais du temps et un immense besoin de continuer à voyager. Mon passeport dans le tiroir, je voyais mes tickets de métro comme des A/R pour l’ailleurs. J’ai donc continué mes escapades culinaires et à rencontrer des étrangers, non pas à l’autre bout de la terre mais à Paris.
Avec la même curiosité que je peux avoir en voyage, je me suis laissée porter au gré des pérégrinations. Je suis partie à la rencontre des communautés étrangères de Paris, je me suis intéressée au goût de l’autre, aux traditions culinaires et à leurs transmissions. Essayer de comprendre qui était l’épicier du coin, la patronne de la gargote où je vais tout le temps, de discuter avec le traiteur chypriote, et de partager un phö dès 9h du matin avec des travailleurs vietnamiens. Qui sont nos immigrés ? Qui sont ceux qui font voyager nos papilles avec des menus bon marché et des saveurs exotiques ? Je voulais les rencontrer, partager leurs parcours de vies, leur tirer le portrait et hop… boui-boui est né !
“La cuisine comme vecteur culturel et social.
Pour voyager à travers l’assiette, il ne faut pas forcément aller très loin. ”
Paris est une ville cosmopolite, à la diversité incroyable, on peut rapidement être dépaysé. Il est facile pour moi de voyager au coin de la rue et de partager cela en m’exprimant via le blog. C’est top, j’apprends beaucoup sur les saveurs d’ailleurs, l’importance qu’a la cuisine pour recréer un bout de chez soi ici, et puis les rencontres…c’est tout ce qui me donne le sourire, et c’est cela que je partage. A travers le blog, j’encourage les gens à découvrir un autre Paris, une capitale multiculturelle, aux milles visages. J’aiguise votre curiosité, tente de vous montrer un Paris moins carte postale mais qui est tout autant inspirant. A ma manière, je vous incite à voyager et à explorer le monde à travers l’assiette.
Qu’est ce qu’un boui-boui ?
Un boui-boui est une restauration modeste, à la devanture qui souvent ne paie pas de mine et ne donne pas tellement envie d’y mettre les pieds, à moins que cette adresse nous ai été recommandée par quelqu’un de confiance…
C’est souvent petit, les tables sont rapprochées, la proximité est de mise et les bavardages du voisinage peuvent envahir notre table…
C’est une ambiance à part, une langue étrangère parlée ou un accent plus ou moins dissimulé, un fond sonore bien présent…
Un boui-boui peut déclencher soit une impression de déjà vu « ça me rappelle la fois où… », « c’est comme si on y était », « waow, je retrouve la saveur de … » soit une sensation de découverte « ah je ne connais pas, vous pourriez me dire ce qu’est… », « vous me conseilleriez quoi à la carte ? »
Dans un boui-boui, la clientèle est variée et inter-générationnelle, souvent équilibrée d’habitués, de jeunes fauchés, de gens originaires du pays cuisiné, de vieux invitant leur famille à déjeuner et quelques habitants du quartier. Par une magie qui s’opère quasi à chaque fois, les langues se délient facilement et il n’est pas rare dans un boui-boui de se parler d’un bout à l’autre de la salle ou de finir avec le patron à sa table. La décoration est parfois douteuse, souvent d’un autre temps, simple ou surchargée.
Un boui-boui c’est surtout beaucoup de sincérité dans la cuisine, un plat du jour sans chichi, une histoire de famille et de migration. C’est un lieu où les frontières olfactives n’existent pas, on peut rentrer et sentir les légumes mijoter, les herbes fraîchement coupées ou repartir en ayant besoin de laver notre pull tellement on sent le graillon 🙂
Un bon boui-boui n’a généralement pas de compte instagram mais il compte beaucoup d’adeptes qui se refilent l’adresse sous le manteau.
Et pour finir, dans un vrai bon boui-boui, l’addition fait sourire et nous donne envie de revenir.
Pour moi, c’est quoi cuisiner ?
Cuisiner c’est un art de vivre, un art du partage et bien sûr le reflet d’une culture. A mon sens, la cuisine, nous renseigne sur notre relation à l’autre, à l’espace, à la terre, au temps et aux saisons.
« Cuisiner, c’est apporter un bout de soi sur la table. »
Je cuisine rarement pour moi seule, mais plutôt pour ma tribu : ma famille et mes amis. Je me réjouis et m’enrichis de ces instants de vie partagés. Je vis la cuisine comme un partage autant qu’une opportunité d’aller à la rencontre d’un pays. En vadrouille en France, comme à l’étranger, j’aime aller dans les cuisines essayer de comprendre ce qui s’y trame, quels savoirs-faire, pour qui et avec quels ingrédients. Les mœurs culinaires et leurs transmissions en disent long sur les peuples. C’est aussi l’objet de ce blog : la cuisine comme vecteur social et culturel. Dès que possible, j’aimerais organiser des repas-partagés où chacun prépare un plat, parle de celui-ci, ainsi que de ses propres origines et de ses racines culinaires.
Quelle est ma devise ?
“La vie est un éternel petit déjeuner. ”
J’ai piqué cette phrase à mon amoureux et l’ai mise à ma sauce. Je vois la vie comme un perpétuel recommencement ; chaque matin, une grande tablée dehors au soleil, où sucré et salé se côtoient, où famille, amis et inconnus partagent, échangent, se régalent et resserrent leurs liens.
En espérant que ce blog vous plaira, je vous souhaite une bonne découverte !
Si vous souhaitez me contacter, merci de m’envoyer un email à : contact@boui-boui.com