Près de la place de la République, au bord du canal St-Martin, se trouve une devanture discrète avec pour enseigne : « Centre culturel franco-iranien ». J’ai découvert ce lieu dédié à la culture vivante iranienne il y a 12 ans, mais persuadée que tout le monde connaissait ce salon de thé, je ne l’ai jamais partagé ici. En proposant à plusieurs amis de prendre un thé au Centre Pouya, ils m’ont toutes avoué la même chose : « je connais, je passe devant tout le temps, mais je n’y suis en réalité jamais allé« . Il est grand temps de partager cette pépite et d’inciter d’autres personnes à en pousser la porte !
Un pont entre deux cultures
Depuis une trentaine d’années Abbas Bakhtiari – compositeur et musicien, exilé en France depuis 1983 – est l’heureux propriétaire et gérant du centre culturel franco-iranien Pouya. C’est avec conviction et grand coeur qu’Abbas tisse des liens entre les cultures française et iranienne. Tour à tour, salon de thé pour les uns, bibliothèque persane pour d’autres ou simple repaire où manger un bout en famille : ce lieu rassemble.
« Il est important de faire vivre la culture iranienne chantante, riante et dansante »
Au sous-sol, Abbas met à disposition une belle et grande salle pour les activités associatives (cours d’instruments traditionnels iraniens – daf, tar, setar, ney – danse persane, yoga), les festivals de musiques, de cinéma, de poésie ou de théâtre. Y est organisé également des ateliers en tout genre, des projections de films, des lectures de romans et de poésie et depuis peu des cours de charleston ! Il n’est pas rare de trouver Abbas tranquillement installé dans le canapé près du comptoir au fond de la salle, à lire passionnément ou à partager un repas avec des amis.
Un moment d’évasion au calme
La décoration somptueuse (tapis persan, tables basses et banquettes en bois, instruments de musiques accrochés aux murs…) est propice à la détente et à la méditation. On y parle doucement, la musique d’ambiance envoûte et la sérénité qui y règne est contagieuse. Confortablement installées sur les pouf douillets et brodés, le serveur nous apporte sur un plateau en métal nos différents thés (thé au safran avec nabbat & thé au lait, miel et copeaux de cannelle) et douceurs (glaces, biscuit sec et jus de carotte).
Je vous recommande vivement de pousser la porte du Centre Culturel franco-iranien Pouya pour une évasion à moindre coût, loin de l’agitation de République, notamment pour une pause thé ou un évènement culturel.
Centre Culturel Pouya
48 bis, Quai de Jemmapes, 75010 Paris
Métro : République
Pas de commentaire